Inoubliable FÊte de l'Académie Romande du 30 mars 2012
Revenons sur la journée magique du Vendredi 30 mars 2012.
16 heures carillonnant à la Cathédrale Saint-Pierre, une belle grappe de Rousseauistes déjà suspendue aux lèvres du guide Rémy Hildebrand a investi l'intimité des lieux hantés par le tricentenaire. De la Maison natale, 40 Grand-Rue, au Panthéon, après nous avoir fait visiter le Musée consacré à la biographie du génie, 1 rue de l'Hôtel-de-Ville, Rémy Hildebrand disserte devant les vestiges fantomatiques des Ateliers du graveur Maître d'apprentissage de son idole, à la Croix d'or. Puis nous voilà en l'Île Rousseau au guet de l'ancien bastion genevois, prêts à défendre la Cité. Sur les pas de Jean-Jacques Rousseau, nous repérons des pavés de bronze aux signes cabalistiques. C'est Rémy Hildebrand qui les a ordonnés, financés, et enfin imposés, après mille et une tergiversations administratives inutiles.
Mais voici l'heure de l'Apéritif. La Maison des Eaux-Vives, à côté de l'Am-Stram-Gram, ouvre ses portes aux adeptes de l'Académie Romande. Plus une place ! Le buffet copieux et varié redonne force et vigueur aux invités comme aux créateurs. Le temps des cerises, Trois petites notes de musique, Le bonheur, Neige...Sous une boule de cristal Pierre Alain fait le pianiste de bar. Claude Prélo accorde sa guitare. Martine de Freudenreich fredonne un refrain pour essayer le micro. Les spots irradient des visages complices. Après le compte-rendu des activités de l'Académie Romande par le président et le directeur, place au spectacle littéraire : Laure Mi Hyun Croset, Prix Ève de l'Académie Romande 2012, plus fine qu'une fibre de roseau, nous expose avec talent ses délicieux Polaroïds, autoficion d'une petite coréenne abandonnée qui maintenant s'est pleinement trouvée à travers l'écriture où elle nage d'elle-même comme une sirène. Laurent Cennamo, Prix En poésie de l'Académie Romande 2012, écarte jusqu'à nous confondre Les rideaux orange de son enfance. Rêve amer ou douce réalité, piqûres d'insectes sur caresses. Rémy Hildebrand, Prix Quiconque veut être libre 2012, nous décline avec maestria les prises de positions radicales et courageuses qui jalonnèrent et conduisirent l'existence de notre Robinson.
Champagne, fleurs et albums sont remis aux Lauréats. Embrassades et santés d'honneur. Madame Chrystel Girod de la Touloubre, Présidente de l'Alliance française -siège de Genève- s'exprime sur la raison de son soutien inconditionnel à nos Prix.
Enfin, le Père la Lune (Pierre ALAIN, directeur de l'Académie Romande) et la Lulu (Claude Prélo, président), se racontent, se chantent ou se travestissent, en se moquant d'eux-mêmes, sachant combien il n'y rien de moins sérieux que de se prendre (trop) au sérieux même lorsque l'on se croit immortels...
Christianne Capt, assure le son et l'éclairage avec beaucoup de goût, avant d'aider tout le monde à plier bagage. Discrètement. Il est minuit plein.