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L'Académie romande est une association de droit privé sans but lucratif
But:
Étude et sauvegarde de la langue française telle que pratiquée en Suisse romande.
Défense de la culture qui lui est liée.
Président: Pierre ALAIN Tél 022 786 41 71 pierre.alain@bluewin.ch |
Directeur: Claude PRÉLO Tél 022 786 14 12 |
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Présidente adjointe: Anne-Lise Comi |
Secrétaire: Etiennette Vellas |
Trésorière: Christianne Capt |
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2024
Notes importantes:
Les Mardis de Pierre ALAIN 2022Comme chaque année, cette série de spectacles est de retour, nous souhaitons vous y voir nombreux pour soutenir les artistes locaux qui s'y produiront.
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Bonjour, http://blog.suisa.ch/fr/la-culture-et-les-medias-en-suisse-romande/ |
Radio et Télévision : Création d'une chaîne culturelle suisse Lettre ouverte à toutes les Autorités culturelles et politiques helvétiques: Mesdames, Messieurs, Pour nous donner les moyens d'exporter notre musique, notre littérature, les arts et les expressions de nos contrées, il nous paraît indispensable de cultiver nos racines, de croire en nous, non pas repliés sur nous-mêmes, mais assez forts pour mettre en valeur tous nos talents sans exclusion aucune. C'est ainsi que nous pourrons continuer à exister en ajoutant nos petites pierres helvétiques à l'édifice universel actif qui nous entoure auquel nous devrions beaucoup mieux intégrer notre présence. Pour aller dans ce sens, nous préconisons la mise sur pied d'une Chaîne -radio et télévision- consacrée exclusivement à la production artistique culturelle suisse dans son ensemble. Ceci, afin d'assurer la pérennité de notre Pays à travers la culture et l'art : Folklore, chanson, poésie, littérature, théâtre, cinéma..., exprimés dans nos quatre langues, sans oublier les patois anciens ou actuels, ainsi que l'anglais (rock et jazz helvétiques, par exemple) dans la mesure des plages horaires éventuellement encore disponibles. Les textes et les compositions suisses seraient prioritaires, les interprètes suisses ne le seraient qu'à condition de s'exprimer dans ce répertoire (une oeuvre étrangère interprétée par un artiste suisse prendrait place dans les « viennent en suite »). L'accès à l'antenne de cette Chaîne Culturelle Suisse serait accordé aux créateurs suisses, proportionnellement à l'amplitude de leur oeuvre (nombre de chansons créées, de poèmes ou d'écrits publiés, par exemple). Nous aimerions que l'émetteur principal et ses relais soient placés sous le contrôle de l'Office Fédéral de la Culture, garant de la représentativité identitaire de toute la population sans exception : Une Commission émanant de l' O.F.C. réglerait tout cas litigieux et (ou) non prévu par la Charte de ce nouveau média. Nous vous sollicitons de soutenir ce projet, en deux temps. Le plus urgent est la mise en route d'une station de radio générale. D'autres pouvant la relayer par des délégués dont l'objet sera de transmettre les informations culturelles nationales et régionales, voire internationales pour autant qu'elles concernent des « acteurs culturels » suisses. La Télévision suivra... Par avance, nous vous remercions de bien vouloir cautionner ce débouché tant attendu qui fera renaître la production culturelle de notre Pays et développera notre identité artistique dans le but de faire reconnaître et rayonner notre légitime présence à travers le monde.Claude Prélo, Président & Pierre Alain, Directeur, fondateurs de l'Académie Romande (AR) et de l'Académie Helvétique (AH) Pour tout renseignement, s'adresser à l'Académie Romande. Contact web et coordonnées générales sous: Académie Romande-Bienvenue |
DISCOURS D'INAUGURATION prononcé par Claude Prélo le 24.09.2010
L'Académie Romande répond à un besoin incontestable. Elle a pour objet, entre autres, de renforcer la prise de conscience qui s'opère depuis quelques années quant à l'état de notre culture. Est-il vraiment nécessaire de décrire l'état de notre culture? Non, bien sûr, c'est inutile; quelques instants passés devant nos petits écrans, à l'écoute de nos radios, à la lecture de notre presse, en donnent une idée très claire. Quelques courses effectuées dans les grandes surfaces, dans une banque, quelques minutes passées dans un taxi, chez un coiffeur, ou dans un « pipi-room » sur une autoroute, en donnent une image tristement réelle qui ne saurait être mise en doute.
Nous n'avons pas besoin de convaincre: quelques instants d'observation, d'écoute, de lecture, suffiront pour se faire une idée sans équivoque de la situation.
Où est le problème? Le problème est que nous n'avons pas de langue suisse. Et comme si cela ne suffisait pas, notre culture est laissée pour compte par près de 89 % de nos médias (référence : Suisa, société de gestion des auteurs, compositeurs et éditeurs). Nous refusons de croire que notre culture est interdite… que celles et ceux qui auraient osé demander la démocratie média-culturelle seraient prohibés d’antenne et de presse au profit de formes d'expression étrangères: ceci est véritablement impossible!
En d'autres termes, nos médias n'acceptent que le 11% de nos compositions.
Pour ces diverses raisons, nous ne serons pas les censeurs qui traquent les fautes d'orthographe dans les journaux: notre langue a dépassé ce stade de gravité. Il faut d'abord la SAUVER, lui rendre vie… et ceci, à travers ses particularismes, ses régionalismes. Ensuite nous pourrons, si nous en avons le temps, nous atteler à la correction de son écriture... Et d'ailleurs, il y a des structures pour cela; je pense, notamment, au Club de la grammaire et à quelques autres groupements.
Le temps presse. Car les idées nouvelles ne sont jamais comprises lorsqu'on les juge au travers d'idées anciennes.
Et il y a beaucoup de pain sur la planche... comme de livres sur la table!
Notre culture est devenue un monde complètement irrationnel où domine le hasard - mais si ce n'était que ça! -, un monde régi par la fortune, la notoriété, le favoritisme et le trafic d'influence (la liste n'est pas close).
Et croyez-moi, j'espère me tromper ! Je voudrais que cette Académie ne serve à rien... je souhaiterais qu'il existe déjà des groupes de travail capables de sauvegarder la culture de nos régions : Et quelles sont ces régions ? Bien sûr, nous allons nous attacher à la culture de la Suisse romande, qui est la Suisse romane, la Suisse francophone. Il faut tout de même se fixer des limites, tout en sachant que notre vocabulaire (et bien d'autres choses, comme la construction des phrases, la sémantique, les expressions) ne peut pas être dissocié de celui de la Savoie, et conscients que nos travaux ne pourront jamais s'arrêter à cette frontière, qui est artificielle. Alors même que nos parents et grands-parents ont été bien heureux qu'elle existât.
Nous ne prétendons pas être les sauveurs de la Suisse, mais nous pensons que si ce pays devait disparaître pour avoir interdit l'une de ses propres cultures dans une proportion incompréhensible autant qu'inexplicable, si ce pays doit disparaître, il faut que ce soit par la volonté de ses citoyens et de PERSONNE D'AUTRE. Et la décision sera prise en toute connaissance de cause.
Nous tenterons d'être des informateurs; nous nous emploierons à permettre des choix.
Faire disparaître les patois au profit du seul francien officiel était une lourde erreur que, d'ailleurs, le Larousse commence à réparer. On ne peut pas conserver les roses (ni même les salades!) en faisant disparaître la terre et le fumier.
Il doit y avoir « plusieurs couches ». Les patois, voire les dialectes - même certaines formes d'idiomes - , constituent le TERREAU de la langue écrite. (Et d'ailleurs l'argot se forme, en principe, lorsqu'il n' y a plus de patois.)
Ainsi le dialecte de l'Ile-de-France - la région parisienne -, devenu le français moderne, s'est mué en une langue aseptisée, stérilisée (donc à peu près stérile), prête, de ce fait, à être corrompue par toutes sortes d'apports extérieurs, à commencer par l'anglais.
Il valait bien la peine de combattre tout vocable régional et d'interdire les néologismes!
L'humain a besoin de renouveler et varier son vocabulaire, ne serait-ce que pour se démarquer un peu de ses semblables, voire pour se singulariser (quitte à créer des jargons particuliers là où les patois se sont éteints). Ce fut le cas des personnes qui, les premières, dirent « O.K. » au lieu de dire « d'accord » (années 50).
La suite, nous la connaissons!
Claude Prélo, président de l'A.R.
DISCOURS D'INAUGURATION prononcé par Pierre Alain le 24.09.2010
Chers amis,
Des oiseaux de même famille chantent de façon différente d’une région à une autre…
Sur les six à sept mille langues utilisées dans le monde par les humains, environ deux cents sont écrites. Les autres, parlées et (ou) chantées…
Six sont langues officielles de l’ONU : Le chinois, l’espagnol, l’anglais, l’arabe, le russe et le français. Celles du Secrétariat de l’ONU demeurent l’anglais et le français.
Le français, traditionnellement considéré comme la langue de la diplomatie, après s’être substitué au latin, s’est laissé distancer par l’anglais qui, aujourd’hui, arrive en tête au niveau commercial et, de plus en plus, dans le domaine universitaire. C’est aussi la langue officielle de nombreux Etats du Commonwealth.
Pour des motifs démographiques, le chinois est la langue la plus parlée. Il est suivi de l’hindoustani, puis de l’espagnol, utilisé en Espagne, en Amérique latine, dans quelques pays d’Afrique et aux Philippines.
3,4 % |
des langues, soit: |
233 |
parlées par |
728 |
millions de locuteurs |
se répartissent |
en Europe |
14,4 % |
" |
993 |
" |
828 |
" |
" |
en Amérique |
18,1 % |
" |
1250 |
" |
30 |
" |
" |
dans le Pacifique |
30,5 % |
" |
2011 |
" |
726 |
" |
" |
en Afrique |
33,6 % |
" |
2322 |
" |
3,6 |
milliards de locuteurs |
" |
en Asie |
Proportionnellement, avec leur allemand, leur français, leur italien et le romanche, les locuteurs suisses se situent donc largement au-dessous de la moyenne du nombre des individus parlant des langues différentes sur la Terre !
Serions-nous les fils de Japhet, plus il y a de langues, mieux cela vaut.
Il me paraîtrait aberrant de désirer en voir disparaître au profit d’une seule. La variété langagière est le gage d’une richesse patrimoniale et humaine sans égale de cultures et de philosophies complémentaires.
En créant nos trois Académies (Romande, Helvétique, Universelle), nous désirons avant tout défendre et étudier notre langue en la parlant et en l’écrivant le mieux possible, mais nous respectons toutes les autres, à commencer par les plus petites. Je tenais à préciser cela, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque à ce sujet.
Ainsi pensons-nous que chaque région linguistique mérite l’attention de ses voisines et de ses voisins dans une confiance mutuelle basée sur le respect et l’échange.
Si, en tant que Suisses romands, nous sommes les premiers à désirer tisser des liens avec les autres francophones, et si nous luttons contre un mauvais anglais commercial à chaque fois qu’il est appliqué de manière intempestive dans la création, ce n’est que pour affirmer le droit de chacun, sans exception, à s’exprimer avec ses différences.
Nous désirons collecter des enregistrements sonores et visuels de langues et de patois de tous pays, dans leur contexte ethnographique, sachant combien les mots sont authentiques dans la bouche ou sur les pages de celui qui les emploie. Les visages parlent d’eux-mêmes.
Les expressions sont de toutes sortes, comme le laissent entendre les sens de ce terme même !
Conscients que nous avons besoin des autres, nous voulons pratiquer des échanges, communiquer avec ceux que l’on n’écoutait pas s’exprimer: les poètes, les opprimés. Nous croyons qu’il y a plusieurs sortes de pauvretés et de richesses. D’une juste traduction de toutes les langues possibles dépendra la bonne intelligence, basée sur le partage entre les possédants et les autres. La meilleure qui soit pour préserver la paix entre les peuples et préparer l’avenir de nos enfants.
Pierre ALAIN, directeur de l’Académie Romande
L’A.R. (Académie Romande) est un département de l’A.H. (Académie Hélvétique). *
Madame, Monsieur,
Nous avons le plaisir de vous annoncer la création de l’Académie Romande, fondée par Messieurs Pierre ALAIN et Claude PRÉLO, tous deux auteurs compositeurs suisses, nés à Genève, d’origine vaudoise. L’objectif premier de cette association sans but lucratif se situe dans l’étude et la défense de la langue française telle qu’elle est pratiquée en Suisse romande. Le projet s’est formulé devant le danger menaçant de voir disparaître notre patrimoine écrit, parlé, chanté, au profit d’un jargon issu de l’hégémonie américaine et autre sabir.
L'un des grands objectifs visés à travers nos trois associations sans but lucratif -"Académie Romande", mais encore "Académie Helvétique" et "Académie Universelle"- est la conservation et la mise en valeur du patrimoine langagier de l'humanité, à commencer par celui des cantons francophones de Suisse (par exemple, un extrait archivé du vaudois Gilles). De plus, nous voulons établir un état des lieux universel en enregistrant et filmant d'abord des locuteurs oubliés qui ne sont souvent plus que quelques dizaines à se comprendre. Il est évident que nous avons besoin de gens compétents pour nous épauler. Nous aimerions évoquer le penser et le parler -l'écriture reste le lot des privilégiés- de toutes les civilisations, loin des "canons" d'une certaine culture unique. Pierre ALAIN et Claude PRÉLO se sont exprimés à ce sujet, après un sympathique apéro-buffet partagé dans la convivialité, le 24 septembre 2010. Les nombreuses questions posées par les invités prouvèrent le vif intérêt du sujet. Puis, à tour de rôle, en poèmes et en chansons, ils ont ravi un public attentif et chaleureux, tant par leurs paroles que par leur musique (piano et guitare) . De prochaines réunions de l'Académie Romande ont été annoncées. Nous vous tiendrons au courant de celles-ci dès que possible. À bientôt !
Linguistes, créateurs, écrivains, poètes, philosophes, éditeurs, journalistes…
Amis romands, notre initiative vous concerne !
* Le site de L’ACADEMIE HELVETIQUE, dont le Président Pierre ALAIN et le Directeur Claude PRÉLO sont les fondateurs, est en chantier…
L'Académie Romande lutte pour la survie de notre culture suisse francophone. Les artistes et créateurs de nos régions qui désapprouveraient notre action voudront bien nous le faire savoir. Nous accueillons volontiers les critiques, sachant qu'elles peuvent être constructives.